Vérité officielle: l'oxymore de la Sarkozie

Publié le par Guy Bourguignon


1 heure plus tard, cette version (conforme aux images diffusées au 19h30 de France 3 le même soir), encore sous la plume d'une étonnante "La rédaction du Post" devient:





La "vérité officielle" fait des ravages dans la France de Sarkozy. Qui vient encore de nous en livrer une version, toujours démagogique, dans l'affaire des homicides de Villiers-le-Bel: "voyoucratie" - et tout est dit d'un soulèvement massif et spontanné de la population1, comme toujours l'analyse ne brille ni par son intelligence ni par sa subtilité.

 Arrêt sur images raconte pourtant comment la "vérité officielle" des homicides de Zyed et Bouna (à Clichy en 2005) proclamée 5 minutes après leur mort s'est révélée un gros mensonge.

Si c'est déjà un grave problème démocratique qu'un candidat - ministre - président n'hésite pas à prendre de grosses libertés avec la vérité vraie, il est encore plus dérangeant que les médias, publics et privés, se contentent eux aussi de reprendre et de retranscrire la vérité officielle... Faut-il s'étonner, alors, si les "jeunes de banlieue" sont hostiles aux médias, faut-il s'étonner si les citoyens ne font pas confiance aux médias ? Car deux ans après, ils n'ont rien appris, rien changé - exactement comme les politiques: toujours à vivre dans leur petit monde douillet et confortable où penser est épuisant.


L'agression incroyablement violente commise par le directeur2 de l'IEP-Grenoble (cf. supra) est justement un exemple en miniature de ce rabâchage médiatique de la "vérité officielle": au fil du temps (cf. horaires des posts), l'agressseur (comme le prouvait le film diffusé le même soir au JT de 19h30 de France 3)  devient victime, à grand renforts de formules-choc médiatiques - et cette version devient... officielle.

Comme toute vérité officielle, la vérité officielle de l'ère Sarkozy n'a qu'un but: discréditer ses opposants.  Ca marche - et c'est terrifiant.





1  - ce qui montre aussi qu'en parlant de "nettoyer la cité au Karcher", le ministre-candidat Sarkozy parlait bien de l'ensemble des habitants de la cité et non pas seulement, comme il s'en est maladroitement défendu par la suite, des seuls "voyous"....

2 - et le directeur d'une institution pédagogique n'a-t-il pas plus qu'un autre un devoir d'exemplarité ? Alors que ses commentaires a posteriori montrent, au contraire, qu'il entend se prévaloir de ses privilèges pour échapper à la loi: c'est la règle du libéralisme décomplexé....



Certes, le web permet au moins d'entendre d'autres versions que l'officielle - mais celle-là causera nonobstant des dommages irréparables. Et c'est bien pourquoi les politiques continueront à la servir, aux mieux de leurs intérêts...


P.S. en forme de C.Q.F.D  (le 4 décembre, toujours sur LePost...):


Publié dans Presse-Purée

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