Français: cocus (et jaloux) mais contents !
Cet avis, trouvé sur LePost, est emblématique d'un certain type de réactions françaises - je veux dire par là qu'on peut trouver les mêmes concernant la récente grève de défense des acquis sociaux (régimes spéciaux de retraite) : dans les innombrables micro-trottoirs réalisés par les télévisions et radios à cette occasion (ou en d'autres), il n'est pas rare d'entendre un de ces pauvres "otages" dire moi non plus je n'aurai pas une bonne retraite et mes conditions de travail sont difficiles et je suis mal payé mais moi je ne fais pas grève !
Autrement dit, des gens résignés voire lâches s'en prennent à ceux qui ont le courage de se battre - leur reprochant de faire ce qu'eux aussi aimeraient bien, mais sans l'oser, sans avoir la volonté ni la solidarité nécessaires pour...
Et c'est bien parce que seul un petit nombre de citoyens sont prêts à lutter - et à en payer le prix ! - que la condition de tous et de chacun (bonheur, argent, sécurité, écologie, etc.) se détériore au seul bénéfice de l'oligarchie politico-financière... L'objectif posé après les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale: l'amélioration des conditions de vie pour chaque citoyen et citoyenne par la solidarité et les droits de l'homme (cf. Constitution de 1958, par exemple - notamment les droits sociaux...), cet objectif est abandonné aux profit de l'idéologie qui, justement, a conduit aux deux précédentes guerres mondiales: l'ultra-libéralisme, la guerre de tous contre tous et que le meilleur gagne !
Mêmes causes, mêmes effets: le retour de la barbarie est inéluctable et programmé. A croire que certains ne peuvent vivre sans...
Et ce ne sont pas ceux qui jalousent les 20 euros de plus du voisin qui l'empêcheront. Car l'ennemi, ce n'est pas celui qui gagne moins encore que toi; l'ennemi, ce n'est pas celui qui vit dans les mêmes conditions que toi; l'ennemi, ce n'est pas celui qui a un peu plus que toi... Les ennemis, ce sont ceux qui vivent dans le luxe aux dépens des autres - travailleurs exploités, chômeurs pour profits d'actionnaires, bénéficiares de l'assistance qui enrichissent les marchands de sommeil et négriers de tout poil...
Prolétaires de tous les pays... !
Mais vous êtes devenus trop bêtes pour vous voir tels que vous voient vos maîtres: prolétaires !